Prisonnière de Tonatiuh
MILITAIRE (corps à corps)
Shavadaï
NÉe LE 23 janvier 1991
Ancien second de l'Achilles
Description physique
Thena mesure 1m60, elle est plutôt mince mais musclée. Sa taille menue et sa silhouette frêle est un avantage non négligeable car les hommes ont tendance à sous-estimer sa force et son endurance. Ses cheveux noirs et fins sont coupés courts. Ils sont souvent récalcitrants et Thena doit souvent passer sa main dedans pour aplatir quelques épis rebelles. Elle aime maquiller ses yeux en amande d’un trait noir au dessus de la paupière. Elle porte souvent des pantalons larges et confortables, des débardeurs très féminins ainsi que des chemises rayés.
Caractère
Thena n’a pas eu d’enfance. Comme aux autres filles de son clan, jouer et rire lui était interdit. Sa période de femme mariée était sans nul doute la plus sombre. Aujourd’hui encore il lui est difficile de faire confiance à un homme. Son absence de liberté sur ses choix, sa vie et son corps l’a profondément marquée. Elle a développé au cours des années un profond ressentiment pour toutes les injustices et se bat pour les libertés des femmes. Thena est quelqu’un de solitaire, réservé, qui à du mal à aller vers les autres et à leur accorder leur confiance. Mais elle est loyale et est prête à sacrifier beaucoup de choses pour une cause qui lui paraît juste. Depuis son passage à l’Alliance Luxienne, Thena est dépendante à l’Urgamal, une plante de sa région natale qui a la capacité d’annihiler les douleurs du corps et de l’esprit. Elle avait ramené avec elle un sac de graines et dès son arrivé sur Terre, elle avait fait pousser quelques plans dans ses quartiers. Le jus qu’elle en extrait est précieusement conservé dans une flasque qu’elle porte toujours sur elle. C’est un lourd secret dont elle a honte.
Histoire
Enfance Shavadaï
Les Shavadaïs, ou Peuple de la Steppe, sont une des tribus Mongoles vivants sur P3X-593. C’est un peuple aux cultures et aux traditions très ancrés. Ils vivent essentiellement de l’agriculture bien qu’ils leurs arrive parfois de commercer un peu avec les tribus voisines. Du tissu en poil de yack est tendu pour former leurs tentes hautes et spacieuses pouvant héberger aisément une dizaine de personnes. Leur mode de vie est rustique mais ils ont de précieuses connaissances des plantes et ont développé une médecine très puissante. Leur société est patriarcale. La femme est la propriété de l’homme, elle n’a aucun droit et ne doit sa vie qu’à l’homme qui la possède. Les femmes doivent se couvrir le visage et le corps et ne doivent en aucun cas adresser la parole à un homme sans la permission de celui ci. Thena était arrivée au monde une nuit, lors d’une grosse tempête. C’est tout ce qu’elle savait de sa naissance. Comme tout ceux de sa tribu, elle ne connaissait pas son âge exact. Elle devait probablement avoir une dizaine d’année lorsqu’elle fut mariée de force à un puissant guerrier d’une trentaine d’année de plus qu’elle. Ses parents étant très pauvres, vendre une de leurs filles aînées était le moyen pour eux d’assurer leur existence pour quelques mois. Et puis, 10 ans, c’était l’âge pour une fille de devenir une femme… Son mari lui appris à être une bonne épouse. Ce fut une période profondément sombre pour Thena qui n’arrivait pas à se résigner et à entrevoir son futur. Par chance, son mari avait eu un fils d’un précédent mariage ; Karu. Il n’avait que quelques années de plus qu’elle et était différent des autres hommes. Il était doux, gentil et affectionnait Thena comme une sœur. Lorsque le mari de celle-ci partait plusieurs jours faire la chasse aux ours, Karu emmenait Thena dans la forêt voisine, et à l’abri des regards, lui apprenait à manier l’épée, l’arc et à monter à cheval. Thena n’était heureuse que lors de ces moments rares et plein d’enseignements. Un jour, vînt une équipe d’explorateurs venus de la Terre. Ils ne se présentèrent pas comme tel, ne voulant pas perturber la perception que les Shavadaïs se fessaient du monde. Thena fut intimement marquée par la rencontre de ces étrangers, et surtout par la femme qui les accompagnait. Ses cheveux blonds étaient coupés courts, elle portait les mêmes vêtements que les hommes et semblait même avoir une certaine autorité sur eux. Lorsqu’ils partirent, la condition des femmes dans la tribu s’améliora, mais il était trop tard pour Thena. Cette rencontre avait fait germer en elle un souffle de liberté et de grands espaces. Elle s’enfuit deux jours après. Elle se coupa les cheveux très courts, vola un cheval, des armes, des vêtements d’hommes et des vivres pour quelques semaines. Elle parti pour l’ouest sans un regard en arrière.
Les années au service de l’Alliance Luxienne
Deux semaines après son départ, alors qu’elle arpentait une forêt dense, elle s’arrêta à l’orée d’une clairière. Une dizaine d’hommes s’affairaient, mais ce n’était pas ce qui retînt son attention. Au centre de la clairière, il y avait…. elle ne pouvait le décrire avec ses mots…une sorte de charrette de fer immense qui semblait flotter à quelques centimètres du sol. Thena venait de croiser le chemin de l’alliance Luxienne. Profitant d’une seconde d’inattention des gardes, elle embarqua à bord du vaisseau et resta cachée dans une soute pendant quelques jours avant d’être découverte par un garde. Avec ses cheveux courts et sa tenue de guerrier, ils la prirent pour un homme et elle ne démentit pas. Thena supplia Varal, le commandant du vaisseau, de l’épargner. Elle troqua ses connaissances en médecine contre un entraînement militaire intensif et loua allégeance à l’Alliance. Elle réalisa alors où elle se trouvait, dans un vaisseau faisant route vers les étoiles. Ce fut comme si toutes ses connaissances et sa perception du monde volaient en éclat en quelques secondes. Elle fut comme prise de vertiges, elle semblait tomber dans un puit sans fond. Cette sensation ne s’estompa jamais vraiment. Elle compris bien vite l’erreur qu’elle avait commise en s’engageant dans l’Alliance, lorsqu’elle fut affectée à l’unité d’élite chargée de mener les négociations musclées avec les futurs partenaires commerciaux. L’Alliance Luxienne utilisait des méthodes qui la répugnait de plus en plus, mais son sort avait été celé avec le marché qu’elle avait fait avec Varal. Elle commis beaucoup d’atrocités au nom de l’Alliance. C’est à cette époque qu’elle décida de prendre un peu d’Urgamal pour supporter l’horreur de ses journées. Cette plante typique de sa planète avait la capacité d’anesthésier les douleurs du corps autant que celles de l’âme. Elle en devint vite dépendante. De plus, sa plus grande crainte était que quelqu’un découvre qu’elle n’était pas un homme. Un jour, l’Alliance l’envoya avec un groupe de mercenaire « conclure » un marché avec les Tauris. Elle se souvint alors des explorateurs qu’elle avait rencontré étant enfant, et de leurs idéaux de liberté qui l’avait inspiré. Le soir même, elle vola un chasseur luxien et s’envola pour la Terre.
Son arrivée sur Terre
Elle joua franc-jeu avec les Tauris, révélant son identité, ses origines et sa précédence allégeance à l’Alliance Luxienne. Elle leur expliqua que sa soif de liberté l’avait conduite ici et qu’elle souhaitait soutenir ce peuple dans son combat pour la paix et pour la libération des opprimés. Elle fut jetée en prison. Il lui fallu deux mois de détention et d’interrogatoires fiévreux pour que les Tauris commencent à lui faire confiance. Mais il lui fallait encore faire ses preuves. Ses capacités en médecine hérité des traditions de son peuple lui ouvrirent les portes de l’Hopital militaire. Elle suivit une formation d’urgentiste qu’elle termina rapidement, se révélant très douée pour les études. Elle aimait son travail, mais elle pensait sans cesse à l’extérieur, aux grands espaces. Elle n’était pas faite pour rester dans l’enceinte confinée d’un hôpital. Elle avait besoin d’être à l’air libre. L’occasion se présenta quelques mois plus tard sous la forme d’une petite affiche placardée sur le tableau d’affichage central. Une formation intensive pour le combat au corps à corps allait bientôt débuter et il restait quelques places de libres. Elle n’hésita pas une seconde et s’inscrit. Malgré sa frêle silhouette qui fit sourire son formateur à son arrivée, elle se révéla être de carrure solide et d’une force rare. Point étonnant ; elle ne semblait pas ressentir la douleur. Thena se garda bien de révéler sa dépendance à la plante anesthésiante. Elle finit sa formation avec les félicitations du maître et le respect de ses homologues masculins. Selon les termes de son contrat, elle devait, à l’issu de ce stage, être affectée dans une équipe d’exploration.
Assise sur son lit, dans la petite chambre qui lui a été attribuée, elle attendait des nouvelles concernant son affectation.